La Bataille d'Alsace

La Bataille d'Alsace

du 7 août au 23 août 1914




Pour les deux puissances, la France et l'Allemagne, l'Alsace est un enjeu politique de premier plan :

les Allemands tiennent à défendre leur patrie,

les Français, veulent récupérer les « Chères provinces perdues ».

Pour les militaires, l’Alsace est, stratégiquement, un théâtre d’opération secondaire :

pour les Français, aucune exploitation d’une éventuelle conquête n’est possible en raison de la barrière infranchissable du Rhin,

pour les Allemands, totalement occupés par le « plan Schlieffen », les Vosges forment une barrière naturelle rendant les opérations de guerre ainsi que la logistique extrêmement complexes, d’autant que cet obstacle est renforcé à l’ouest par les fortifications Séré-de-Rivières courant de Belfort à Verdun.


Pour les Français cependant, la libération de l'Alsace est un impératif psychologique essentiel.

C'est pourquoi Joffre intègre une offensive en l’Alsace dans son fameux plan XVII : parallèlement à l’offensive principale en Lorraine et Ardennes, une attaque est prévue depuis Belfort, visant la libération de la Haute-Alsace.

Pour les Allemands perdre Mulhouse, la seule grande ville du Sud de l'Alsace, est intolérable ; aussi décident-ils, contrairement à leur plan initial, de défendre l’Alsace, bien que leur effort principal porte sur la Belgique et le nord de la France.


La déclaration de la guerre

Selon le plan XVII, les troupes françaises des Ière et IIème armées étaient stationnées le long de la frontière. Le 30 juillet 1914 elles ont l'ordre de se retirer à 8km derrière la frontière et abandonnent donc leurs positions sur les crêtes vosgiennes, que des patrouilles allemandes s’empressent d’occuper. Le 1er août les Allemands entrent dans Sainte-Marie-aux-Mines. Le 2 août l’armée française occupe le col de la Schlucht et descend vers la vallée de Munster.

Le lendemain, la guerre est déclarée.

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(Sources : La Lorraine et le Grand Est)



L'offensive dans les Vosges


Dès le 7 août, la 43ème Division d'Infanterie quitte Saint Dié des Vosges et se porte depuis Saint-Léonard et la vallée de la Fave vers les cols du Bonhomme et de Sainte-Marie.

Le 12 août, après de durs combats. La 13ème Division d'Infanterie s’empare du col de Saales, puis du col du Hantz, s’ouvrant ainsi la voie de la vallée de la Bruche et de Strasbourg.

Plus au sud, le col de la Schlucht est réoccupé dès le 3 août.



La première offensive en Haute Alsace - du 4 au 13 août


L’offensive a 3 axes principaux :

Dannemarie et Altkirch depuis Belfort (27ème et 8ème brigades),

le Pont d’Aspach et Cernay depuis Belfort (14ème Division d'Infanterie),

depuis le col d’Oderen et la vallée de la Thur (41ème Division d'Infanterie et Chasseurs Alpins).



(Sources : CANOPEE Base Numérique du Patrimoine d'Alsace)



Le gros des forces allemandes étant stationnées de l’autre côté du Rhin l’offensive, déclenchée le 6 août, progresse assez facilement. Les troupes françaises s'emparent de la vallée de la Thur, Thann est prise le 7 août, le lendemain elles s’établissent à 5 kilomètres de Mulhouse, puis à Lutterbach.

Au centre, le 7 août, les Français s'installent sur un front Aspach - Pont-d'Aspach – Burnhaupt - Ammertzwiller.

Au sud, la progression se heurte à la résistance d’une brigade allemande à Altkirch. Les troupes françaises doivent se replier devant les tirs d’artillerie ennemis. Pendant la nuit, les Allemands évacuent la ville et se replient sur Mulhouse.

Le 8 août, la 14ème Division d'Infanterie entre dans Mulhouse évacuée par les Allemands.

Les Allemands réagissent rapidement en se positionnant d'une part sur Ensisheim afin de progresser vers Cernay, et d'autre part dans la forêt de la Hart pour progresser sur Mulhouse, ville que les Français évacuent le matin du 9 août. Ces derniers se positionnent alors sur les hauteurs sud de Mulhouse, entre Riedisheim et Dornach.

Toute la journée du 9 août, les Allemands engagent le combat en direction de Cernay d’une part et en direction de Mulhouse d’autre part. Les combats font rage, particulièrement à Rixheim et à Lutterbach. En soirée toute l’armée française décroche et bat en retraite.

Le 10 au matin, Thann et la vallée de la Thur sont évacuées. L'ensemble des forces françaises se replie en direction de Belfort. Les Allemands, décidés à tenter une action contre la ville, engagent le 13 août de furieux combats entre Chavannes-sur-l’Étang et Montreux, particulièrement au Moulin-de-la-Caille, où les Français parviennent à contenir les assauts ennemis en laissant 4.000 tués et blessés.



La deuxième offensive - du 14 au 23 août


Selon le plan XVII il est prévu d'envahir l’Allemagne par la Lorraine grâce aux offensives :

d'une part, des Ière et IIème armées entre Strasbourg et Metz,

d'autre part des IIIème et IVème armées entre Metz et les Ardennes.


(Sources : Wikipédia)



En ce qui concerne l'offensive en Alsace :

La IIème armée a pour objectif Sarrebrück et doit porter son effort principal entre Delme et Blamont en attaquant vers Château-Salins, Morhange, Dieuze, Angwiller, Gondrexange,

La Ière armée, quant à elle, a pour objectifs Sarrebourg au nord, le Donon et la vallée de la Bruche puis Strasbourg au sud,

enfin l’Armée d’Alsace, qui dépend de la Ière armée, doit, par les vallées Vosgiennes de la Fecht (Munster), de la Thur (Thann), de la Doller (Masevaux) et par la trouée de Belfort, s’assurer la conquête de la Haute-Alsace jusqu’aux rives du Rhin.


(Sources : Histoire et patrimoine de Passy)

L’offensive de la deuxième armée


Sûre de la victoire, les Français foncent tête baissée vers le piège que leur tendent les Allemands sur leur ligne de défense fortifiée au nord de Morhange.

L’offensive débute le 14 août et progresse assez rapidement. La IIème armée avance, elle se positionne sur Morhange et Dieuze et s’apprête à faire la liaison avec la première armée qui marche sur Sarrebourg. Mais l’armée française se heurte aux forces allemandes dont le but, selon le plan Schliffen, est de fixer nos troupes au centre pendant que l'aile droite ennemie doit les encercler. C'est ainsi que le 15e Corps d'Armée du général Espinasse, en avancée dans le secteur de Bidestroff au nord de Dieuze, sont pris en tenaille entre les positions allemandes de la forêt de Bride à l'ouest et celles de Bassing au nord.

Le 20 août, ce sont les Allemands qui passent à l’offensive. La 29ème Division d'Infanterie se retire sur Dieuze qu'elle évacue vers midi, alors que la 30ème Division d'Infanterie, fortement contre-attaquée, se retire en hâte de la forêt de Brides et Köking. Enfin le XVIème Corps d'Armée est contraint de reculer sous les coups de boutoir ennemis. Il abandonne toute la région des étangs.

La retraite de l’aile droite de la Ière armée compromet évidemment la position de son aile gauche. Mais le général Foch ordonne l’attaque de Morhange. La 11ème Division d'Infanterie qui effectue cette attaque sur Morhange est battue en brèche par l’artillerie et est contre-attaquée. La 39ème Division d'Infanterie, qui avance sur Chicourt subit un terrible feu de l'artillerie allemande et déplore de telles pertes qu’elle ne peut que battre en retraite.

A 7h30, le IIIème armée allemande amorce une violente contre-attaque à l’ouest de Morhange contre le flanc gauche du 20ème Corps d'Armée, le forçant à la retraite sur Château-Salins et Vic-sur-Seille. Enfin plus à gauche, la 68ème Division d'Infanterie de réserve, qui se porte vers Delme, est attaquée par 3 divisions allemandes et doit se replier sur Jalaucourt. À 16h30, le 20 août, le repli général de la IIème armée sur la Meurthe est ordonné afin de préparer la défense du Grand-Couronné et de la trouée de Charmes. Les combats continuent avec les batailles du Grand Couronné et de la Haute Meurthe jusqu'à la mi-septembre, lorsque les premières tranchées sont creusées.


(Sources : Chtimiste)



L’offensive de la première armée et la bataille de Sarrebourg


L’effort principal de la première armée doit porter sur la région de Sarrebourg, et secondairement sur la vallée de la Bruche, en direction de Strasbourg. Les Allemands quant à eux on massé une artillerie lourde entre Obersteigen et Lixheim, pour assurer la défense de la vallée de la Sarre, alors que d'autres contrôlent le débouché de la vallée de la Bruche.

Le 14 août, les Français de la 13ème Division d'Infanterie prennent le Donon, Plaine et Saint-Blaise dans la vallée de la Bruche. Les 21ème et 109ème régiments de la 28ème Division d'Infanterie, après avoir pris Wisches, avancent vers Molsheim, mais sont stoppées le 18 devant Mutzig. Le 14ème corps d'Armée quant à lui, après avoir occupé les cols du Bonhomme, de Sainte-Marie et d’Urbeis, avance sur Sainte-Marie-aux Mines et sur Villé. Le 17 il entre dans Villé, et le 20 Sainte-Marie est occupée. Mais les Français éprouvent de sérieuses difficultés à progresser dans le Val d’Argent et celui de Villé.

Dès le 12 août, la 1ère armée passe à l'opération principale en franchissant la Meurthe. Le 12, les VIIIème et XIIIème Corps d'Armée, passent la frontière et se présentent respectivement devant Gosselming et Sarrebourg. Le 17 août le XIIIème Corps d'Armée s’établit sur une ligne Lorquin – Abreschwiller, et le VIIIème entre Bühl et Kerprich. Le 18 à 15h30 Sarrebourg tombe aux mains des Français, alors que le Corps de Cavalerie Conneau assure difficilement sur l’aile gauche la liaison avec la II ème armée. Plus au sud enfin, le XXIème Corps d'Armée avance sur Abreschwiller, Trois-Fontaines et Saverne.

Mais une fois encore, les Allemands ont massé le gros de leurs forces plus au nord. Le 19 août, le Corps Conneau se heurte sans succès aux positions de Gosselming. La 13ème Division d'Infanterie ne peut progresser vers Obersteigen. Elle est contre-attaquée par les Allemands et est obligée de se replier sur le Donon - Grand Fontaine après avoir subi des pertes sérieuses. Dans la vallée de la Bruche, les Allemands contre attaquant, l’offensive de la 55ème brigade est stoppée. Schirmeck est abandonnée et les troupes françaises se replient.

Le 20 au matin, dans le secteur de la Sarre, la 15ème Division d'Infanterie du VIIIème Corps d'Armée parvient à s’emparer de Gosselming à la faveur du brouillard.Sur la rive droite de la Saare Eich est enlevé. Mais à 11 heures, les succès s'arrêtent, l’artillerie allemande, largement supérieure, infligent de grosses pertes à nos troupes. En fin d’après-midi, les 15ème et 16ème Division d'Infanterie reculent de plus de 15 kilomètres.

Le Général Dubail ne songe pas au repli, il est décidé à reprendre l’offensive malgré les échecs subis. Mais apprenant dans la soirée l’échec du Corps Castelnau à Morhange et la retraite de la Ière armée, sous peine de se voir débordé par le nord, il se résigne à ordonner la retraite.


Le 21 août, la 1ère Armée reçoit de son chef l'ordre de se replier sur Blâmont.


(Sources : Chtimiste)



L’offensive de l’armée d’Alsace


Pour Joffre, la toute nouvelle Armée d’Alsace, confiée au Général Paul Pau qui a sous ses ordres 11.500 hommes, doit jouer le rôle d'aile droite de la Ière armée et s’assurer la conquête de la Haute Alsace, jusqu’au Rhin.

L’offensive dans les Hautes-Vosges est lancée le 14 août.

Le 30e bataillon du lieutenant-colonel Goybet descendant du Hohneck mène l'attaque en en direction de Munster. Le 13ème bataillon reste en réserve. Pendant ce temps, les 12e et 22e bataillons descendent de Bussang sur Thann en descendant dans la vallée de la Thur. Ils entrent dans Thann à sept heures du soir, les Allemands ayant précipitamment évacué la ville, et se dirigent sur Cernay. Le 28ème Bataillon descend depuis le ballon d’Alsace dans la vallée de la Doller et entre sans encombre à Masevaux vers midi pour repartir immédiatement sur Rodern.

Le général Pau lance la grande offensive depuis Belfort.

Le 16 août l'Armée d'Alsace passe à l'attaque.

Elle atteignait facilement le front Buettwiller Guewenheim Burbach. Surpris, les Allemands se retirèrent en désordre vers le Nord et vers l'Est, abandonnant munitions, vivres et matériel. Seule, la possession de Danemarie fut chèrement disputée.

Au centre, l’offensive principale est menée par le VIIème Corps d'Armée en direction de Mulhouse, par l’axe routier principale Belfort-Mulhous,

à sa droite, la 66ème Division d'Infanterie et la 44ème Division Alpine progressent vers Chavannes-sur-l’Étang puis le long du canal Rhône-Rhin,

à gauche, les 44ème et 58ème Division d'Infanterie avancent vers Guewenheim-Aspach-Wittelsheim en se coordonnant avec le groupe alpin Gratier.


Le 17 août, l'ennemi hâte sa retraite vers la Haute Alsace. Munster est enlevé par une manœuvre habile au sud de la ville, l'ennemi fuyant vers Turckheim.

Le 18 août, tout le terrain est balayé du sud des Vosges au Donon. L'Armée d'Alsace tient le front Tagsdorf – Obermorschwiller – Zillisheim - Hochstatt- Morschwiller-le-Bas – Reiningue – Wittelsheim - SoultzTagsdorf. Au soir de ce jour, le général Pau donne à ses troupes l'ordre d'attaquer, pour enlever Mulhouse, la ligne de l'Ill, autour de laquelle se sont regroupées les forces ennemies. L'aile gauche a mission de se redresser vers le Nord, en direction de Colmar et de Neufbrisach, l'aile droite doit se porter sur Altkirch.


La bataille générale est ainsi livrée du 19 au 22 août


Le 19 août tout le front s’embrase.


à l'extrème gauche :

Après un combat acharné, le 7e Corps d'Armée enleve Mulhouse, mais iI fallut d'abord courir à l'assaut de masses ennemies concentrées entre Lutterbach, Pfastadt et Richwiller précédé de tirs d'artillerie très efficace dans la préparation. La résistance allemande se fait sentir à Dornach, banlieue e Mulhouse. Les Allemands subissent des pertes importantes. Un millier de prisonniers tomba entre les mains des Français. La 8e division de cavalerie pourchassa l'ennemi jusqu'à la région, d'Ensisheim, à 20 kilomètres au nord de Mulhouse.

Pour la seconde fois, en quinze jours, les Français entrèrent à Mulhouse à quatre heures de l'après midi.

Toutefois, à l'exception des 35e et 42e Régiments d'Infanterie ils ne font que traverser la ville pour aller se retrancher à Lütterbach et dans la région de Modenheim.

A droite du 7e Corps, l'attaque de Mulhouse est bordée par la 66e division, dont l'objectif est Brunstatt, sur l'Ill, et à l'extrême droite par la 44e division qui se rabat sur Altkirch. Ces deux divisions ont maîtrisé toutes les réactions ennemies et atteint leurs objectifs.

Le 19 août, La 66e division dépasse les avant postes installés sur le front Ammertzwiller Hagenbach. L'ennemi tente de résister sur la ligne Brunstatt Flachslanden. Il doit battre en retraite devant l'attaque des troupes françaises.

Les sections de tête refluent en désordre sous le tir des mitrailleuses allemandes. Notre artillerie balaye aussitôt de son feu les bords du canal et les emplacements des mitrailleuses. A la nuit tombante, l'ennemi s'empresse d'évacuer Brunstatt, et le 215e Régiment d'Infanterie peut prendre possession du village. La brigade de droite attaque Zillisheim et Flaxhenden; les 296e et 280e régiments d'infanterie brisent définitivement la résistance allemande.

Le 21 août, le 215e Régiment d'Infanterie s'installe à Heinsbrunn, et le 343e Régiment d'Infanterie à Galfingen. Ces villages sont mis aussitôt en état de défense.



(Sources : Chtimiste)



à l'extrème gauche :


la 44e Division est violemment prise à partie par une division allemande, venue de la rive droite du Rhin. Après un àpre combat, l'ennemi est rejet.

La 41e Division refoule l'adversaire sur Emlingen et sur Tagolsheim, puis se rabat sur Altkirch, la ville est prise au prix de gros sacrifices. La 57ème Division occupe en toute sécurité les hauteurs de la rive droite de l'Ill, depuis Altkirch jusqu'à Mulhouse.

L'aile gauche avait pour objectif général Colmar, et pour mission de progresser. Grâce au dévouement des Chasseurs Alpins qui ont rempli cette mission, l'Armée d'Alsace peut accélérer son avance ou limiter le recul.

Le 19 août l'offensive est prise. Les 13ème et 30ème Bataillons marchent sur Colmar en descendant la Fecht. Les 28ème, 22ème et 12ème Bataillons avancent en direction du Nord par la rive gauche de l' Ill. La route de la plaine étant solidement tenue par les Allemands ce groupe prend, plus à l'ouest, la route du col d'Osenbach. Le 28ème Bataillon se dirige ainsi d'Uffholtz sur Guebwiller et ontinuent leur avance. et atteignent la région de Westhalten Orschwihr où se trouve l'ennemi.

Pendant ce temps, le 30ème Bataillon se portant sur Walbach, se heurte à l'ennemi. Un régiment ennemi, lancé à l'attaque, reflue en désordre sous le feu de nos mitrailleuses et de nos batteries de montagne. Le 30ème Bataillon subit des pertes sensibles, mais la route Turckheim est ouverte.

Le 21 août, le 30ème Bataillon enleve Turckheim. Les bataillons se portent sur la région de Kaisersberg et d'Ammerschwihr.

Le 22 août, est livré le sanglant combat d'Ingersheim. Ce dernier village, situé à 3 kilomètres de Colmar.

Dès 7h heures du matin, une batterie allemande bombarde le front d'Ingersheim et les rives de la Fecht.

A 11 heures, les colonnes allemandes débouchent de Colmar par la route clé Kaiserberg. Elles se heurtent devant Turckheim aux troupes françaises, et ne peuvent forcer le barrage. L'attaque gagnant par le nord, l'ennemi, sous le couvert des sapins, s'infiltre jusqu'à Ingersheim. La lutte est meurtrière. Ingersheim est pris et repris à trois reprises. Les 5ème et 28ème Bataillons culbutent enfin l'aile droite ennemie et la rejetent sur Colmar. Ingersheim flambe. A l'aube, le 28ème Bataillon atteind la barrière de l'octroi de Colmar.

Ainsi, à l'extrême gauche, étant aux abords mêmes de Colmar, l'extrême droite, au sud d'Altkirch, la voie semblait ouverte à l'Armée d'Alsace.

Malheureusement, le 22 août, la 2e Armée brise ses efforts sur les défenses de Morhange. Sa retraite entraîne le repli de la 1e Armée, qui abandonne le 23 août le Donon et le col de Saales. L'Armée d'Alsace ne pouvant plus rester en flèche la bataille des frontières est perdue.


Le 24 août, les troupes françaises abandonnent non seulement Mulhouse, mais également Altkirch, Cernay, Logelbach, le Sundgau.