La Bataille de la Somme

La Bataille de la Somme

du 1er juillet 1916 au 18 décembre 1916



La bataille de la Somme a opposé les Britanniques et les Français aux Allemands en 1916, dans le nord de la France, lors de la Première Guerre mondiale. Ce fut l'une des batailles les plus sanglantes du conflit.

Plus de 3 millions d’hommes se sont affrontés entre le 1er juillet et le 18 novembre 1916 lors de cette bataille, la plus meurtrière de la Première guerre mondiale : près de 1,2 million de soldats ont été tués, portés disparus ou blessés. Dans la mémoire collective britannique, l’offensive est restée un traumatisme, comparable à celui de Verdun pour les Français.



(Sources : Wikipédia )



l'offensive de la Somme dut être amendée du fait du déclenchement de la bataille de Verdun. Les Français, qui devaient fournir l'effort principal, épuisés par la bataille de Verdun, durent le confier aux Britanniques.

Ce fut la première offensive conjointe franco-britannique de la Grande Guerre. Les forces britanniques lancèrent là leur première opération d’envergure, et tentèrent avec les troupes françaises de percer à travers les lignes allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km proche de la Somme, dans un triangle entre les villes d'Albert du côté britannique, Péronne et Bapaume du côté allemand.

Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de l'histoire, avec parmi les belligérants environ 1.060.000 victimes, dont environ 442.000 morts ou disparus. La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l'armée britannique, une véritable catastrophe, avec 58.000 soldats mis hors de combat dont 19.240 morts.

La bataille de la Somme se singularise, cependant, par une innovation :

sur le plan militaire, par l'utilisation, pour la première fois sur un champ de bataille, d'une arme nouvelle, le char d'assaut,



(Sources : Cndp )



Les conditions de la Bataille

Le front occidental est stabilisé depuis décembre 1914, à la suite de la course à la mer. Les combats de 1915 d'Artois et de Champagne n'ont pas fait bouger les lignes. Le front de la Somme est un secteur relativement calme au cours de l'année 1915, les Allemands lançant une grande offensive sur Ypres.

Joffre obtient la mise en œuvre d'une offensive conjointe franco-britannique. Les lignes françaises rejoignent les lignes britanniques sur la Somme, c'est donc ce secteur qui est désigné.

Aux troupes britanniques est confié l'offensive au nord du fleuve de Maricourt à Bapaume, les Français étant chargés de la partie sud entre Maricourt et Lassigny. L'armée française est donc positionnée sur les deux rives du fleuve. Finalement la date du 24 juin est adoptée pour le début de la préparation d'artillerie, et le 1er juillet pour l'assaut.

La bataille a lieu pour l'essentiel sur le territoire du département de la Somme à l'est d'Amiens entre les villes d'Albert et Roye et leurs environs. La partie nord du front de bataille se situe sur la ligne de partage des eaux entre le bassin versant de la Somme et celui de l'Escaut. Les combats se déroulent sur le plateau picard, de part et d'autre de la Somme, au sous-sol crayeux propice au creusement d'abris souterrains. Le climat très souvent humide rend fréquemment le sol boueux et la progression des troupes difficile.<§p>

(Sources : Padagogie )



L'attaque anglaise

1er juillet 1916, 6h25. Le temps est au beau. Le bombardement des alliés commence. Plus de 1,5 million d’obus sont tombés sur les positions ennemies, soit 3.500 coups par minute. Un canon tous les 18 mètres, disposés sur une ligne de 35 km doivent ravager les tranchées et les abris souterrains des Allemands, retranchés depuis deux ans. Quelques minutes avant l’assaut, les Britanniques font exploser une vingtaine de mines creusées sous les lignes allemandes. A La Boisselle, 27 tonnes d’explosifs créent un cratère de 100 m de diamètre et 30 m de profondeur. Le bruit est si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.

A 7h30 des coups de sifflet ordonnent à 120.000 soldats britanniques de sortir de leurs tranchées pour avancer en direction des lignes allemandes. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement. Les Alliés sont persuadés d'avoir liquidé toute résistance du côté ennemi. Ordre a été de monter à l'attaque en ordre de parade et non pas en courant afin que les hommes soient épargnés d'une fatigue inutile.



(Sources : bdmetrique )



En face, les Allemands, le doigt sur leur mitrailleuse et leur fusil, sont médusés. "Ils avançaient vers nous d'un pas lent et régulier, comme s'ils s'attendaient à nous trouver tous morts au fond des tranchées", relate un soldat allemand. Ces derniers accueillent les Anglais aux tirs de mitrailleuses qui les fauchent en masse. L'échec est cuissant. On estime à 3 000 par minute, soit 50 par seconde, le nombre des victimes, tués et blessés, dans la première heure de la bataille. Effrayé par l'ampleur des pertes, le général Rawlinson songe à un repli mais il en est empêché par son supérieur, le général Sir Douglas Haig.

Le 1er juillet 1916 reste comme le jour le plus sanglant de l'histoire britannique avec 20.000 morts ou disparus - la plupart lors de la première heure - et 40.000 blessés. Une hécatombe telle que, pour les Britanniques, la Somme est gravée dans la mémoire collective, comme l'est Verdun chez les Français.

De leur côté, les Français ont attaqué au sud de la Somme. Mais plus expérimentés notamment à cause de Verdun, ils ont atteint, pendant les dix premiers jours de la bataille, la plupart de leurs objectifs, avançant de plusieurs kilomètres en certains points. Ils sont maîtres, entre autres, du plateau de Flaucourt qui lui avait été assigné comme objectif et qui constitue la principale défense de Péronne. Ils font 12.000 prisionniers et prennent 85 canons, 26 minenwerfer, 100 mitrailleuses. Ce succès est le plus important succès militaire obtenu depuis la bataille de la Marne.

Mais les Allemands se ressaisissent, leur artillerie domine toujours sur le terrain. Les conditions climatiques exécrables, brouillard et pluie gênent considérablement la progression des Français au nord et au sud de la Somme. La 6ème armée de Fayolle atteint Vermandovillers et Misery au sud, Hem-Monacu au nord. Maigres progressions obtenues au prix de lourdes pertes.



Reprise des offensives

Début septembre les offensives sont reprises mais la mise en œuvre des opérations militaires est rendue difficile par une pluie incessante qui transforme le champ de bataille en bourbier.



(Sources : Culture, Histoire et patrimoine de Passy. )



Le 3 septembre, les attaques britanniques échouent à Guillemont, Ginchy, Thiepval et au bois des Fourcaux. La Ferme du Mouquet est prise par la ère division australienne mais reprise par les Allemands. Le 4, au sud, la Xème armée française enlève toutes les premières positions allemandes entre Deniécourt et Vermandovillers. Soyécourt et Chilly sont pris, avec 2 700 prisonniers, Chaulnes est directement menacée à partir de Lihons. Le 9 septembre, les Britanniques prennent Ginchy. Une nouvelle offensive générale des Britanniques sur l'ensemble du front au nord de la Somme est prévue pour le 15 septembre. Le 12 septembre, la VIème armée française attaque au nord de la Somme mais ne parvient pas à atteindre ses objectifs. Le 17 septembre, au sud de la Somme, Vermandovillers, Deniécourt et Berny-en-Santerre tombent aux mains de la Xème armée française qui fait 1 400 prisonniers.

Le 15 septembre une nouvelle arme apparaît : le chas d'assaut britannique, le tank Mark I, qui intervient avec un succès limité. Le Mark I mesure 8 m de long, pèse 30 t, dispose d'une autonomie de 20 km et avance à la vitesse de 6 km/h, il est équipé de 5 mitrailleuses.

Leur utilisation, à l'avant de l'infanterie, permet au 22ème Régiment royal canadien de prendre Courcelette, à la 15ème division écossaise de prendre Martinpuich, tandis que la 47ème London Division s'empare du bois des Fourcaux. La Division néo-zélandaise prend et occupe une position appelée Switch line entre le Bois des Fourcaux et Flers et la 41ème division britannique s'empare de Flers et fait 4 000 prisonniers.



(Sources : Wikipédia. )



Le 26 septembre, Français et Britanniques entrent dans Combles évacué par les Allemands. D'autre part, tout à fait au nord, les Britanniques enlèvent Thiepval après l'utilisation de mines. Le 28 septembre, l'offensive cesse pour consolider les positions acquises.

Le mois d'octobre voit se multiplier les petites offensives localisées sans grand succès, les Français piétinent au sud de Péronne autour de Chaulnes et de Villers-Carbonnel. Les forces alliées sur le front de la Somme s'essoufflent.

Le 5 novembre, les Français attaquent Sailly-Saillisel mais ne parviennent pas à enlever le bois de Saint-Pierre-Vaast, les Allemands reprennent en partie le contrôle de Sailly-Saillisel. Au sud de la Somme, la Xème Armée française conquiert Ablaincourt-Pressoir mais rencontre une forte résistance allemande.

Après quelques succès le 13 novembre, Beaumont-Hamel, Saint-Pierre-Divion et Beaucourt-sur-l'Ancre sont pris, les Britanniques contrôlent la vallée de l'Ancre mais ne progressent plus.

À partir du 18 novembre, les conditions climatiques se dégradent considérablement. Pluie glaciale, neige et blizzard mettent en échec toutes les offensives. C'est la fin effective de la bataille de la Somme. Le 21 novembre, Haig décide l'arrêt des offensives britanniques. L'offensive de la Xème Armée française prévue en décembre est ajournée le 11 décembre. Le 18 décembre, Joffre renonce définitivement à l'offensive mettant ainsi fin officiellement à la bataille de la Somme.



Bilan

Au bout du compte, les résultats de l’offensive sur la Somme sont dérisoires. En cinq mois, les Alliés ont progressé entre 10 et 15 kilomètres. Aucun des objectifs principaux, c'est à dire Bapaume et Péronne, n'est atteint.

De lourdes pertes humaines sont à déplorer. Les Britaniques déplorent 30% des morts, 19% des disparus et 51% des blessés. Quant aux Français on compte 20% des morts, 13% des disparus et 67% des blessés.



(Sources : http://87dit.canalblog.com. )



Sur les 141 jours de la Bataille de la Somme, les pertes journalières se répartissent, en moyenne, comme suit :

100 pour les Allemands (contre 1 115 pendant la bataille de Verdun),

2 976 pour les Britanniques,

1 437 pour les Français (contre 1 250 pendant la bataille de Verdun qui dura 302 jours).